La bicyclette de Gengis Khan


On  dit que dans l'année du Tigre, dans un ancien conte de fées, mystérieux et secret, un homme rêvait toutes les nuits d’une jument d’acier et qu’avec elle il allait en bataille pour conquérir de nouveaux mondes, des désirs inconnus, d’inénarrables utopies... Cet homme s'appelait Temujin, dit Gengis Khan, Seigneur des Mongols, né le jour clair du premier nois de l'année du cheval d'eau du troisième cycle et destiné à devenir le plus grand guerrier des steppes, des prairies infinies, de toutes les montagnes sacrées et des collines de la mélancolie!
On dit que dans ce conte, l’homme cache une vérité jamais racontée, une de ces vérités qui ne peuvent être expliquées que par la sorcellerie, à l'ombre d'une fascination obscure, dans l'éclair d'une suggestion!
Dans cet ancien conte de fée mystérieux et secret, peut-être étayé par une idée, quelqu'un a juré d’avoir  vu une jument d’acier que l'homme caressait comme il l’aurait fait avec la plus belle de ses amantes, lui chuchotant des mots doux d'amour tandis qu'un feu mongol illuminait ses yeux d’une stupéfiante incrédulité ...
On  dit que dans ce conte de fée, Temujin, dit Genghis Khan, appelait sa splendide et très rare jument d’acier: bicyclette!

" Tigre in bicicletta " de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger



Vélos à Orient


Le premier ancêtre du vélo pourrait remonter à des temps très lointains, à l'Antiquité! Il semble que dès 9500 A.C les chinois utilisaient des chariots à deux roues, comme le firent également les Sumériens il y a 8000 ans! En Egypte aussi, on peut trouver certains indices qui peuvent raisonnablement nous faire penser qu'il y avait, à l’époque, de petites charrettes à deux roues ...
Certes, les pédales n’existaient pas, mais rêver un peu ne coûte rien!
Voici donc qu’avancent les soldats de la  cavalerie chinoise avec leurs lances étincelantes sur des vélos rouges de combat, soleil de face, bandières colorées  flottant au vent! Sous leurs casques, à la vitesse de l'air, les voilà les vélos à Orient avec leurs guerriers couverts de boucliers et de regards secrets  sillonnant les pierres de la grande et infinie Muraille!
Et que dire de ces gens au visage noir qui entre le Tigre et l'Euphrate pédalent sans s'arrêter sous un soleil mésopotamien et brûlant qui apparaît et réapparaît comme un mirage, une illusion, une utopie...  Les voilà les vélos à Orient, une Babylone en éternel mouvement, une foule de sages et de prophètes, de savants et de devins,  enveloppés dans leurs manteaux de couleur sable traversant la plaine des Dieux!
À l'ombre des mémoires d’autres temps, les voilà les vélos à Orient, envoûtantes machines pharaoniques, attendant qu'un Sphinx distrait et vaniteux leur donne une voie à suivre et une dernière pyramide à contempler!
Sur ces routes couvertes de poussière et d'Histoire, dans un imaginaire d’enchantements et de sortilèges, les vélos à Orient filent vers leur destin, légendaires, mythiques, irréels dans un ciel pourpre qui, à bien le regarder, ressemble à un coucher de soleil jamais existé, un de ces couchers de soleil qui, à Orient, exaltent les pensées, brouillent les souvenirs… Et dans cette brume lumineuse, cette opacité de mirage universel tout peut être réel, même un vélo stationné dans un coin d'imagination ...
Certes, dans cette chimère d’autres temps les pédales n’existaient pas, mais rêver un peu ne coûte rien!

"Oriente in bicicletta" de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger


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La fourmicyclette



Même les fourmis vont à vélo!
Leur révolution a déjà commencé et personne ne s’en est aperçu, pas même la nature!
Fatiguées de se déplacer à pied, de voler bizarrement, de nager étrangement, elles ont décidé d'utiliser un curieux vélo qu'elles appellent “fourmicyclette”, un insolite engin à pédales, un de ceux que nous humains, avec toute la bonne volonté et l'imagination du monde, nous ne pourrons jamais voir...
Dans ce monde en constante évolution, même les plus célèbres de toutes les marcheuses de l'histoire de la planète  se sont adaptés à la science de la mobilité, ont compris que l’on peut éviter les nids-de-poule et que la route peut devenir un parcours moins difficile; en bref, même les fourmis se sont émancipées! Les ouvrières, les soldates, même les reines, gâtées et charmeuses, voguent maintenant majestueusement sur ​​leurs minuscules "fourmicyclettes" que nous humains, avec toutes les meilleures intentions du monde et  l'imagination la plus exagérée, nous ne pourrons jamais voir...
En cette ère où la mondialisation a pris la place de la singularité les fourmis, maîtresses dans l’art du dynamisme et du travail acharné, ont réorganisé leur façon de se déplacer, rendant plus efficace, fonctionnel et rentable leur Ministère des Transports... Maintenant, d’une fourmilière à l'autre la "fourmicyclette" est devenue le principal moyen de connextion, l'avenir!
Quelle étrange révolution!...  personne ne s’en est aperçu, pas même la nature!
Pourtant, il ya seulement 160 millions années, les fourmis n’étaient que des insectes!

"Formica in bicicletta" de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger



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Le vélo tartare


Un vélo tartare galope solitaire à la vitesse des nuages​​ sous un ciel bleu, effleurant l’herbe des grandes plaines tandis qu'un vent caucasien caresse les cheveux d'un homme qui, entre  mille gouttes de sueur poursuit les mémoires de mythiques batailles!
En selle sur cet insolite cheval au pelage d’acier et au cœur nu palpitant, l’homme ressemble à un fantôme venu de très loin pour aller on ne sait où... peut-être au commencement d’un monde qui n'existe plus, dispersé dans le plus lointain des horizons!

À bride abattue le vélo tartare ondoie vers un passé qui n'a pas d'avenir et dans cette  mythologique légèreté, dans un imaginaire médiéval de roman abandonné dans un coin d'Europe, on peut le voir, fier et superbe défier  le sort dans le dernier et suprême sacrifice!

En selle sur ce cheval sauvage et primitif à la crinière légendaire et inexistante, l'homme ressemble à un messager venu de très loin pour aller on ne sait où... peut-être au commencement d’un monde qui n'existe plus, dispersé dans le plus solitaire et désertique des horizons!

Voilà le vélo tartare qui flotte, se déhanche et hésite devant un soleil ouralien ... Le voilà qui passe à toute allure en traversant un rêve arabe, franchissant tous ses désirs pour disparaître comme un tapis persan  dans un ciel de fantaisie tartare!

"Battaglie ciclistiche" de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger






Amanti della fuga

Li vedi, sulla lunga strada, pedalare, come se l'amore fosse solo un'allegoria di un viaggio ai confini del mondo! Li senti ansimare sulla calda strada dell'inferno, come se il sudore fosse solo un'ironia della fronte mentre mille gocce di fatica scendono lentamente disegnando rigagnoli di vita!
Sono loro gli amanti della fuga, strani esseri solitari che dondolano in un silenzio affascinante che non perde mai il suo charme...Cosi belli, cosi sorridenti ed eternamente ribelli, vagano sulle loro biciclette innamorate in cerca di nuovi amori, di tenerezze mai più dimenticate, di fuochi e fiamme e incendi appassionati...Cosi liberi, cosi unici, mentre passano tra i raggi addormentati di un sole di campagna che ha fatto dell'estate una pausa di riflessione innaturale...
Li vedi, sulla lunga strada, pedalare, come se l'ardore fosse solo la parte più nascosta di un'ultima avventura vissuta in equilibrio tra l'essere e il divenire, come se il pensiero potesse correre più forte di quelle ruote tanto amate che basta un niente per vederle girare come trottole!
Sono loro gli amanti della fuga, personaggi usciti da un romanzo popolare che danzano su quei pedali che sembrano scalini, invisibili, immateriali, per andare più lontano possibile in una storia fatta di chilometri e fatica...Cosi forti, cosi tenaci, mentre si arrampicano, aggrappati ad un sogno che ha fatto della realtà la sua unica ragione, li vedi sfumare dentro ad un cielo azzurro, dileguarsi in un infinito dove cantano le aquile!
Li tocchi quasi, talmente ti passano vicino con quei loro sguardi duri che sembrano scolpiti su quella strada silenziosa che sembra una vecchia cicatrice... Sono loro gli amanti della fuga…e mentre un improbabile tramonto si distende all'orizzonte, un gruppo di  ciclisti scompare nel nulla di una curva! 


Amanti delle fuga - opera di Roberto Sironi - acrilico su lista di parquet
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Le vélo du Chevalier Errant


On peut le voir de part le monde, sur les routes, unique, triste et réservé ... Appuyé contre un mur ou attaché à un réverbère, solitaire dans la grisaille et l’austère brume hivernale tout comme dans le brûlant été…
Léger et robuste, sur la route, face au soleil, contre le vent, il file, accompagné par son destin, vers des histoires immortelles faites de chevaliers errants, d’écuyers rêveurs, de géniaux sigisbées et de romans picaresques en évitant avec habileté et coups de pédale, marionnettes et démons, prétendants et dandys, ombres et regards, gratte-ciels et moulins à vent!
On peut le voir flâner dans les méandres de toutes les fantaisies, dans ces ruelles où le linge étendu ressemble à des cerfs-volants de personnes en chair et en os alors que des nuages ​​de moucherons forment d’étranges motifs dans l'air sec d’une fête du 15 août ...
Le voilà qui passe audacieux, courageux, intrépide, alors que tout autour de lui un monde en constante évolution devient fou et que dans les rues aux moteurs rugissants, aux klaxons désaccordés, les mots comme les pensées poursuivent un écho sans retour dans la poussière…
Et puis des couleurs, encore et encore, mélangées l’une avec l'autre, l'une sur l’autre font de la ville une ville qui ne respire ni ne sourit, tandis qu'un cavalier mythique recherche une ultime fantaisie à raconter sur les routes de l'imagination!
Lui, moitié cheval, moitié prince, se promène en trottinant comme s’il était à peine sorti d'un roman, avec son pas de madrigal et d'aventure, ondoyant dans l’air fatigué du soir pour se cacher dans un coucher de soleil passé là par hasard ...
Appuyé contre un mur ou attaché à un réverbère, solitaire dans la grisaille et l’austère brume hivernale tout comme dans le brûlant été, lui est toujours là à attendre son chevalier errant amateur de rêves et de toutes les causes perdues, à espérer le moment où il l'enveloppera de son amour dans la plus picaresque des étreintes que même Don Quichotte de la Manche n'aurait jamais pu imaginer … pour ensuite, ensemble, pédaler et disparaître dans un roman populaire!

"Guerriero in bicicletta" de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger



Campioni da collezione / Merckx: il mangiatore di traguardi

All'ombra dei raggi di una bicicletta che il sole ha fattoi suoi, l'uomo venuto dalle Fiandre si muove silenzioso, come un cacciatore spietato,  inesorabile, tenace, inseguendo le orme delle sue prede lasciate sulla strada, prede che diventeranno future vittorie e futuri allori!
In quell'ombra fatta di muscoli, tendini e pressione sanguigna, l'uomo venuto dal nulla non ha esitazioni, nessuna titubanza, corre come corre un'idea, pedalando come pedala un'intuizione!
Su quella strada, lunga come un'ossessione, dura come la vita, il mangiatore di uomini ne ha fatti di chilometri in compagnia della celebrità, fianco a fianco con quella crudeltà che non lascia mai tracce, che non fa paura, che lascia soltanto un momento di vanagloria che nel tempo diventerà la Storia!
In quell'ombra profumata di trionfo, il mangiatore di orizzonti taglia l'aria come fosse una lama di coltello nella carne del futuro...Indiavolato, feroce, quasi disumano, l'uomo venuto dall'odore di carbone, brucia sogni mai avverati, incendiando gli animi di mille sguardi innamorati che sul ciglio della strada aspettano di vederlo arrivare da lontano!
Nell'ombra dei raggi di una bicicletta, che rotolano sull'asfalto incandescente, l'uomo venuto da un fenomeno innaturale si muove silenzioso, come un cannibale affamato, impietoso, insensibile, implacabile, inseguendo le orme di un motivo diventato ormai un movente, perché quando si ha fame si può mangiare persino il cuore del più temibile avversario e lasciarlo sotto ad un sole delirante che ha fatto dei suoi raggi una memoria arroventata per inseguire un'altra preda, la più ambita: la vittoria!
Ora il mangiatore di traguardi è sazio!



opera di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino

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Le vélo de Giotto


Le “Cercle Parfait” que Angiolo (plus connu sous le nom de Giotto) nous a laissé en héritage n'est pas seulement une figure géométrique, une synthèse d'une rare perfection ou le résumé précis d'une immense perspicacité! Ce cercle, si célèbre, exalté, glorifié, n’a peut-être pas été qu'une simple portion de plan enfermée par une circonférence , mais le message subliminal du grand artiste afin que d'autres artistes, inventeurs ou génies puissent, avec le temps, à la suite de cette illumination, générer quelque chose d'encore plus sublime, élevé, noble et suprême!
Le courant de l'histoire ne nous a peut-être pas toujours  rapporté tous les faits advenus, les événements, les histoires, les épisodes, les circonstances ... Qui sait  combien de bribes d'autres histoires ont disparus dans les eaux profondes de la mémoire…. Dans cette mémoire ce “cercle parfait” est l'indice le plus réalistiquement imaginaire et nous dévoile un passé de révélations dont descend aussi l'idée immémoriale du vélo ... Et peut-être que notre Giotto da Bondone, avait déjà eu, cette idée fantaisiste, l’avait déjà planifiée, réalisée en son immense génie d’artiste! Qui sait s’il n’avait pas même imaginé de se déplacer dans la campagne toscane avec ce drôle d'engin à deux roues à travers les champs de lavande et de coquelicots, de myrte et de romarin, entre soleil et ombre, au milieu des cyprès et des horizons bleus comme la mer, contre un vent léger qui encore aujourd’hui caresse l’herbe ...
L'histoire est un peu comme la poussière, elle se cache dans chaque coin et dans l'obscurité, mais de temps en temps, un minuscule grain de souvenir s'envole au loin accompagné par ce vent léger qui encore aujourd’hui caresse l’herbe comme la peaume de main effleure la mémoire… Et dans cette mémoire  ce “cercle parfait” que Angiolo (plus connu sous le nom de Giotto) nous a laissé comme un inoubliable héritage ne serait-il pas,  par hasard,  l'intuition d'un monde à venir, une première absolue du futur? 

dessin de Roberto Sironi-acrylique sur carton léger



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Promenade à vélo "cyclorientale"





Sur ces routes de poussière et de sourires on peut les voir arriver, aveuglés par le soleil, comme des millions de sauterelles fuyant d'on ne sait où pour aller on ne sait où!
On les entend arriver de loin, accompagnés par cet  inimitable bourdonnement, un peu comme celui que font les mouches, qui remplit l'air tandis qu’à l'horizon  des ombres chinoises se détachent sur le ciel! On peut les imaginer, légers, scintillants sur les routes du grand Empire ou sur les rives  des rivières sans fin, attendant que quelqu'un revienne du bout du monde,  de ces rizières si lointaines!
Voilà les vélos à Orient, avec leurs yeux en amande, dans leur tour de Babel de couleurs vives qui font mal aux yeux! Voilà les vélos à Orient dans un méli-mélo de parfums et de regards qui confondent les pensées dans un tourbillon de roues et de sonnettes!
Les voilà qui arrivent comme une tempête, dans une mêlée de mouvements étranges comme ceux des nuages ​​entre ciel et terre!
Sur ces routes de poussière et de sourires on peut les voir rouler vers un soleil  déjà loin derrière eux et pendant qu’un chapeau de bambou dessine un arc-en-ciel sans fin, un vélo va en remontant le courant pour aller on ne sait où!

"Peadalata ciclorientale" de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger


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“Dolce vita” à vélo




Observer le paysage tout en allant en vélo est comme se trouver dans un film!
D’image en image, de photogramme en photogramme, dans ce mouvement continu et itinérant nos yeux sont occupés à suivre et poursuivre tous les changements visuels qu’une vitesse raisonnable et modérée nous propose!
La vitesse est la vraie réalisatrice de ce film inhabituel dans lequel, peut-être même sans jamais l’avoir voulu, nous sommes les protagonistes absolus, les principaux interprètes, les scénaristes et en quelque sorte les producteurs!
Comme les voyageurs intrépides et courageux, nous fréquentons les fantaisies les plus audacieuses accompagnés par notre seule respiration et par un cœur qui bat comme un tambour en bataille, tandis que mille gouttes de sueur brûlent nos yeux comme le fait la pluie lors d’un orage d'été!
Nous sommes ceux qui à chaque coup de pédale décidons quelle trame suivre, quel plan choisir... Champs, contre-champs, premiers plans... Nous sommes les acteurs de cette histoire qui se déroule de mètre en mètre, de regard en regard, dans une succession de personnages et d’horizons qui changent de couleur, de perspective, de profondeur... Nous sommes les vrais créateurs de cette histoire, une des nombreuses qui ne seront jamais racontées et que personne ne connaîtra!
Nous, les auteurs anonymes et solitaires, gravées sur une pellicule oubliée en forme de route, nous observons silencieux l'horizon, assis sur un vélo, alors qu'un orage d'été mouille notre film!

 "Dolce vita in bicicletta" - roberto Sironi - acrylique sur parquet- 20 x 140






Campioni da collezione / Anquetil: una vita contro il tempo

Una vita contro il tempo!
Tic tac...Tic tac...Mentre un orologio batte il proprio tempo, lui, il Cronoman, aggrappato alla sella della sua bicicletta, sfida, attimo dopo attimo, ogni istante che come un vento cattivo e fastidioso passa sulla sua testa spettinandogli i capelli! Lunga è la strada e lunga è la sua schiena, ma lui, il Cronoman, non lascia nulla al caso nemmeno un solitario lampo di nostalgia, neanche una scintilla di malinconia!
Tic tac...Tic...tac...L'orologio continua la sua storia raccontando a tutti di come sia fatto il tempo, senza alcun indugio, senza un'ombra di pietà, mentre lui, il Cronoman, in equilibrio sulla sua celebrità sfreccia sulla strada della Storia e tutt'intorno milioni di parole urlano e raccontano una leggenda su due ruote! Eccolo che passa tra le gonne delle donne, tra le gambe dell'amore, come fa il furore ispirato da un artista...Eccolo che ride tra le pieghe della vita, sulla punta delle dita, come fa il sudore sulla fronte di un campione!
Tic tac...Tic tac...Le lancette corrono  più forte di un'idea, più veloci di un'occhiata, mentre lui, il Cronoman, aggrappato alla sua macchina volante,  ha una ruota nel presente e l'altra in un futuro incerto che se non fosse per l'asfalto nero sembrerebbe la via più corta per andare in Paradiso! Eccolo che piange lacrime di coccodrillo, spietato e bello, con quel suo sguardo impertinente e mentre pedala, convinto che il tempo sia solo un passatempo per dilettanti senza storia, sulla sua schiena, lunga e diritta, una coppa di champagne aspetta un' ultima occasione per corteggiare le labbra di un  campione e mille gocce di fatica, come istanti di memoria, cadono innocenti sulla strada mentre un orologio sul traguardo ha perso la sua corsa contro il tempo!


opera di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino

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Polichinelle à vélo


Pouvez-vous vous imaginer Polichinelle, avec son exubérance, sa vivacité, son enthousiasme et sa vigueur, enfourchant un vieux vélo dans les rues de Naples, dans ses ruelles étroites, en riant  de tout et de tous, lançant  quolibets et plaisanteries à la ronde?
En-haut et en-bas, à droite et à gauche, frôlant les rétroviseurs, faisant des clin d'œil à chaque feu rouge, chantant et riant, pédalant et  saluant tout ceux qui passent?
Polichinelle est de retour!
C'est vraiment lui! Il ne vient plus en serviteur ni en marionnettes, mais en courageux et vaillant guerrier monté sur ​​son cheval d’acier, avec son ancien masque et une absolue vitalité, capable de réinventer une nouvelle façon de concevoir le monde en le  faisant devenir un grand moment de théâtre en plein air, une nouvelle “Commedia dell’Arte” sur deux roues! Une sympathique, irrévérencieuse et inoffensive rébellion contre toutes les injustices qui courent les rues !
Notre héros, fier, indomptable comme un vrai révolutionnaire indiscipliné saurait bien comment organiser le cruel va-et-vient quotidien et citadin entre les gaz  des pots d’échappement et les moteurs en continu stress de vitesse!
Qui sait, peut-être avec un geste, une grimace, une pirouette ou entre une cabriole et une culbute, il trouverait la solution à chaque coup…
Car Polichinelle est de retour!
Derrière son masque de quartier populaire, dans ces yeux défaits et tristes, enfourchant un vieux vélo, il vaincra même ses ennemis les plus irréductibles avec son exubérance, sa vivacité, son enthousiasme et sa vigueur, son long nez et son visage tout bosselé empreint de fourberie!
Car Polichinelle est de retour!


dessin de Roberto Sironi - acrylique sur carton léger



Nostradamus: quartine in bicicletta

Miquèl de Nostradama, meglio conosciuto come Nostradamus, ha sempre avuto una visione ciclica del tempo: quello che è accaduto può riaccadere!
Questo strano e raro personaggio, astrologo, scrittore, farmacista e speziale francese ha fatto della profezia e del mistero il centro assoluto della propria vita e in un qualche modo anche della nostra, appunto con le sue celebri profezie, che qualcuno chiama anche chiaroveggenza retroattiva asserendo che le famose quartine scritte da Nostradamus sono state scritte in modo talmente ambiguo che chiunque, a posteriori, può leggere in esse ciò che meglio crede!
Io mi attengo alla Storia: voce di popolo voce di Dio!
Personalmente, questo insolito mago, apprendista stregone, indovino, e avvincente incantatore mi ha sempre affascinato, se non altro per avere trapassato con il proprio personaggio quasi 500 anni di storia e probabilmente ne trapasserà altri 500!
Ergo che, tale personaggio, non lo si può considerare un dilettante degli eventi ma un professionista dei fatti, qualsiasi essi siano stati! Non era certo un burlone da strapazzo, ma uno  "strapazzatore" di burloni certamente!
Il suo concetto di ciclicità applicato al tempo è già di per sé un concetto che trovo interessante, all'avanguardia, esilarante, quindi da non sottovalutare, inoltre, essendo un pedalatore per convinzione ed interesse artistico, sono molto attento a tutto ciò che potrebbe avere un rapporto con la bicicletta, quindi con le ruote ed inevitabilmente con il tempo!
Dunque, associare questa filosofica ciclicità alla semplice ciclicità delle ruote di una bicicletta è un pò come associare un bambino all'infanzia! L'accostamento è naturale, un' armonia spontanea, una conseguenza che trae le proprie origini dal mondo dell'intuizione! Queste due ciclicità hanno  uno strettissimo rapporto con il tempo e con lo spazio, ma hanno anche legami e connessioni con il mondo scientifico, quello artistico ed esoterico! Le ruote girano sempre nella stessa direzione, complici ed unite dallo stesso percorso che può essere ripetuto all'infinito, sulla stessa strada e alla stessa velocità, come fa il tempo!...Dunque, quello che le due ruote  seguono non è altro che un fatto episodico e ripetuto, una successione di circostanze, il decorso incontrovertibile degli eventi, un processo circolatorio di uno svolgimento fisico...Insomma, quello che in quel percorso può accadere, può riaccadere! Cosi è fatta la strada e cosi è fatta la vita!
Cosi è fatto il tempo! Predizione più, predizione meno! 

disegno di Roberto Sironi - acrilico su cartoncino

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Sironi & Sironi





Je ne suis évidement pas l’unique Sironi à avoir célébré le vélo! Dans ce tableau de 1916-1917 un grand peintre, Mario Sironi (mon homonyme et qui sait peut-être un jour pourrais-je même découvrir que je suis un de ses lointains parents!) a peint "Le cycliste" une œuvre  devenue importante et connue comme le symbole de la nouvelle ville industrialisée! Dans le fond du tableau se détache, bien en évidence, le profil d'une ville, la destination du cycliste solitaire représenté!

La destination, justement!

Comme dans la peinture, même à vélo la destination n'est pas seulement le point, le terme vers lequel il se dirige, le but final... La destination, à vélo, est l'essentialité d'un voyage, un objectif qui est atteint principalement au travers de la peine , de l'effort, de l'engagement et de la sueur! La destination, à vélo se conquiert au travers de la passion, du "transport" de la propre personnalité, qui, pour une impénétrable raison, choisit la vitesse à laquelle il faudra voyager!

La destination, à vélo n'est pas seulement la fin, mais surtout le moyen, l’excuse pour défier le temps, à chaque instant, un métabolisme “cyclo-fantasque” qui transforme un voyage en un déplacement imaginaire au-dedans de la réalité! Et la peinture en est la preuve la plus tangible!






en haut  "Il ciclista" œuvre de Mario Sironi
ci-dessous "Colori su due ruote" œuvre de Roberto Sironi